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« Écris, Jeanne, écris pour toutes les femmes qui n'ont jamais pu s'exprimer. Grâce à toi, elles seront reconnues », supplie Elise Fischer à sa mère qui, à la veille de sa mort, sur son lit d'hôpital, ose enfin lui ouvrir son cœur. C'est le temps des confidences qui débute alors, quand chaque minute et chaque parole comptent. Ce temps passé à l'hôpital sera celui de la chance de Jeanne, celui du stylo tendu par sa fille qui lui permettra, enfin, de se dévoiler entièrement. Car Jeanne, d'origine alsacienne, a beaucoup à dire sur sa vie, sa famille, la guerre, son mariage ; beaucoup de questions aussi : pourquoi a-t-elle était élevée par ses grands-parents ? Pourquoi l'identité de ses parents ne lui aura-t-elle révélée qu'à l'âge de dix ans ? C'est aussi l'histoire d'un amour interdit pendant la guerre, puis celle d'un mariage non désiré à un Lorrain qu'elle nous révèle ici, car il faut bien donner un semblant de sens à sa vie? Ce que Jeanne fera, sans rien montrer de ses blessures, grâce à une dignité, une force et un humour sans failles.

Le 23 juillet 1961 est une nuit de représailles, une nuit où les chiens sont lâchés. On lui donnera plus tard le nom de «Nuit des paras». Pendant quelques heures, Metz sera à feu et à sang, barbare. Parce que depuis des mois le FLN s’y organise. Parce que les paras s’ennuient et ont besoin d’action. Parce que la guerre d’Algérie résonne ici et que français et arabes s’observent avec méfiance dans un climat de tension raciale constante. Et cette nuit là se joue le destin des anonymes sur lesquels Pierre Hanot a décidé de se pencher.Il y a des espoirs et des déveines, des potes de chambrée, des conversations à l’usine, des soirées au dancing...Des petits riens qui font ces vies de 1961, bouleversées cette nuit-là par les coups de l’Histoire.

Puis, un jour, il n’y eut plus qu’un seul projet qui compta : quitter Brazzaville et cette Afrique sans avenir. Vue comme un Eldorado : La France. L’envie d’y aller “faire des études” et, un jour peut-être, montrer à sa famille et à ses amis restés au pays que lui, Boukaka, a réussi à devenir quelqu’un. Visa en poche, obtenu de l’ambassadeur en souvenir de son père qui avait “fait la Deuxième Guerre mondiale”, le jeune congolais débarque à Paris, puis arrive en terrain conquis à Metz, en Lorraine. Mais là, surtout là, il y a la loi et des règles. Personne n’y est attendu et encore moins “des personnes de couleur issus de l’immigration”... Extrait :“Le soleil déclinait peu à peu dans le ciel, en dissipant ses rayons. Les nuages de chaque côté ne cessaient de se déplacer ; l’ombre de la nuit se dessinait maintenant à l’horizon où la lune dans ses habitudes naturelles prenait tout doucement position. La ville de Brazzaville retrouvait, en toute fin de journée, un temps plutôt clément. C’était l’instant que choisissaient les jeunes Premiers pour envahir les buvettes et les bars de la capitale. Boukaka, traînant ses pieds dans les artères de la rue Itoumbi, était désespéré. Tout ce qui lui traversait l’esprit donnait à son cœur des envies de bondir. La tristesse se lisait sur son visage. Ses yeux étaient devenus pâles, sans expression. La déception avait fini par le vaincre. Le refus de l’ambassade de France de lui octroyer un visa lui permettant d’aller en France, détruisait l’ensemble de ses espoirs. .”

1999. Lazare Grodemange, écrivain, revient dans son village natal vosgien. Il cherche à retrouver des fragments de sa mémoire, perdue à la suite d'un étrange accident. Dans ce mœme village, au XVIIe siècle, Dolat apprend le secret de ses origines : il est le fils d'une paysanne brûlée vive pour sorcellerie. Amoureux fou, pour son plus grand malheur, de la noble dame Apolline, le jeune homme doit fuir avec elle et sombre bientôt dans l'enfer de la guerre de Trente Ans. Comment, défiant quatre siècles d'histoire, les chemins de Lazare Grosdemange, l'écrivain, et de Dolat, le " fils du diable ", se retrouveront-ils ?

À quatre-vingt-sept ans, Ève n'a rien perdu de sa lucidité. Philosophe, elle l'est par culture et par nature. L'esprit toujours en éveil, l'œil rapace et le verbe caustique, elle séduit par ses convictions affirmées autant que par sa personnalité. Ce soir, c'est la veillée de Noël. Comme chaque année, elle tient à se rendre chez ses meilleurs amis, Richard et Véra, qui la comptent parmi les membres de la famille. Les discussions vont bon train, on chante, on rit, la soirée s'annonce agréable et chacun est aux petits soins pour Ève qui participe autant que son corps le lui permet à l'allégresse générale. Mais l'arrivée d'un invité surprise et le rapprochement des couples plongent soudain Ève dans un état d'agitation qui surprend tout le monde. Lorsque Richard et Véra entament une valse, le point de rupture est atteint : Ève se revoit au bal de ses dix-sept ans, juste après-guerre.

Hertha se remet alors à l'écriture. Elle reste profondément marquée par son expérience messine, qu'elle raconte sous forme de fiction, en 1930, dans Die Katrin wird Soldat, ouvrage traduit en français sous le titre Catherine soldat.

Bernard pourra-t-il un jour dire toute la vérité ? Sur l'incendie criminel qui a dévasté sa famille et sa vie. Sur le secret qu'il est le seul à connaître vraiment, qui mêle à la fois la folie, l'amour, la jalousie et, à l'origine, la souffrance muette d'un enfant malaimé. A tout juste dix-huit ans, Bernard Bertin est désigné coupable de l'incendie criminel qui a tué sa mère et laissé pour mort son père. Depuis toujours, un feu contenu brûle en lui : une sensibilité à fleur de peau, une posture solitaire et secrète ont fait de lui un enfant incompris. Après sa peine de prison, il revient vivre sur les lieux du drame, à Metz. Il est devenu écrivain et n'a jamais levé le voile sur son histoire. La vraie et insoupçonnée. Celle qui se tramait derrière la façade bourgeoise de la maison familiale. A la faveur de ses retrouvailles avec Alexandra, son amour de jeunesse, Bernard est poussé dans ses derniers retranchements. Parviendra-t-il, enfin, à panser les plaies du passé, à révéler les souvenirs douloureux d'une enfance qui n'en fut jamais une ?

Le 2 septembre 1939 était placardée en Moselle à côté de l'ordre de mobilisation générale une affiche lourde de conséquences : l'ordre d'évacuation des communes frontalières, la fameuse " zone rouge Maginot ". Plusieurs centaines de villages vidés en quelques heures, trois cent mille personnes exilées avec trente kilos de bagages vers la France " de l'intérieur ". Parmi elles, Anna, une jeune paysanne généreuse et pédagogue dont le fiancé Charles est parti combattre, Jacques, un garçon optimiste et rêveur, ainsi que Léontine et Étienne, les anciens, déracinés inconsolables… Tous vont devoir s'adapter, non sans mal, à cette transplantation loin de chez eux. De retour en Moselle, l'année suivante, ils retrouvent leur village dévasté où l'administration nazie s'est déployée avec toute sa puissance, comme dans l'ensemble du territoire annexé, cette Lothringen " purement allemande ". Devenus de perpétuels étrangers, il leur faudra retrouver l'envie de vivre et, surtout, d'aimer. Évacuations, expulsions, Malgré-Nous, résistance, la vie des Mosellans apparaît comme une tragédie inouïe et sidérante dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Ce roman s'appuie sur un important travail de documentation en archives ainsi que sur des entretiens auprès d'une dizaine de témoins directs, complétés par les correspondances et récits familiaux qui ont nourri les anecdotes - pour la plupart authentiques - de ce livre, dont les personnages sont presque tous d'inspiration réelle.

Les destinées d'une famille d'émigrés italiens venue chercher l'Eldorado dans la vallée sidérurgique de la Fensch, au siècle dernier. Issue de cette lignée, la narratrice nous transporte dans le milieu des années 1960 en pleine euphorie des Trente Glorieuses où la bataille de l'acier fait rage. Lorrains, Italiens, Polonais, Algériens... tous se mobilisent pour la reconstruction du pays. A travers cette épopée, Ciel de fer met en lumière Sergio et Roberto, mais surtout Marinella, Anne et Myriam, épouse, mère et fille d'ouvriers sidérurgistes. Trois femmes confrontées, chacune à sa façon, à la domination sociale et masculine qui traverse la société d'alors.

Colette Baudoche, sous-titré histoire d'une jeune fille de Metz, est un roman de Maurice Barrès paru en 1909. L'intrigue se déroule en Lorraine après la guerre franco-allemande de 1870, et raconte la relation qui se noue lentement entre une jeune femme française et un professeur allemand. En 1994, un court-métrage a été tiré de ce roman, sous le titre Lothringen !, par Jean-Marie Straub et Danièle Huillet 1. Il avait été adapté au théâtre, en 1915, par l'écrivain et dramaturge Pierre Frondaie.

1870: La France a perdu la guerre contre l'Allemagne. L'Alsace et la Lorraine du Nord sont annexées à l'empire allemand. Bon nombre d'habitants de ces deux régions ne veulent pas devenir Allemands et s'exilent. Ce roman historique retrace l'histoire de deux frères: l'un reste en Alsace contre son gré et l'autre part habiter les Vosges françaises. Avec le temps et grâce aux enfants des deux familles, des contacts se nouent. Deux cousins, Frantz l'Allemand et Charles le Français, s'entendent à merveille jusqu'au jour où arrive la guerre de 1914.

E roman a pour toile de fond la Lorraine durant la Révolution Industrielle. Il fait revivre une famille de manufacturiers sous le regard du petit Martin. Après ses études à Metz et à Paris, le jeune homme se prépare à diriger la fabrique de peluches de soies de Sarreguemines. Mais la guerre éclate. Martin se porte volontaire au siège de Metz. Après la défaite de 1870, devenu capitaine d'industrie dans une Lorraine annexée, il s'amourache d'Adèle. Femme de conviction, elle le bouscule afin qu'il applique les nouvelles lois sociales promulguées par Bismarck. Le roman est doublé d'une intrigue policière. L'assassinat du vieux Simon, homme à tout faire de la famille, mais aussi celui du Président de l'Exposition Universelle de Londres et d'une prostituée à Boston, sont-ils liés ? Martin décide de mener son enquête à l'occasion de déplacements d'affaires .

Deux familles que rien ne prédisposait à se rencontrer ? l'une notable et traditionaliste, l'autre modeste et progressiste ? s'unissent par le mariage de leurs enfants Rose-Victoire Dieudonnée et Aimé Delhuis. Leurs deux fils, Victor et Clément, suivront, à l'image de leurs aïeuls, deux trajectoires opposées. Tandis que Victor épouse une aristocrate et s'éloigne des siens, Clément entre à l'école normale et épouse Mathilde, institutrice. Deux engagements différents qui divisent une fois de plus la famille...

Les années 1960... Hagondange, petite ville de Moselle, profite pleinement de l'explosion industrielle de la sidérurgie lorraine. Alexandre et Alice s'y installent et reprennent l'exploitation d'un débit de boisson. Le bonheur semble assuré à ce couple d'honnêtes commerçants. Le destin en décidera autrement. Un gendarme va briser la vie d'Alexandre. Alice, sa femme, se révélera être une femme d'exception. Leur fils retrouvera le gendarme 40 ans plus tard. Il ne résistera pas au besoin de le rencontrer.

Un pompiste et son copain Johnny sont employés dans une station-service du bassin houiller lorrain. Leur principale distraction, les balades à moto. Les puits sont fermés, les commerces disparus, remplacés par des banques ou des assurances, restent quelques bistrots. Pourtant ils l’ont dans la peau, ce bassin au ciel pas souvent bleu. Soudain, le destin se pointe à la pompe. « Dix jours auparavant, j’étais un petit pompiste dans un coin de Lorraine où rien n’arrivait jamais, et en une nuit, tout avait changé. Comme dans les romans, une belle inconnue avait surgi, suivie à la trace par deux monstrueux salopards. Nos vies, à Johnny et à moi, en avaient été chamboulées de fond en comble.» Du charbon dans les veines célèbre avec sensibilité et nostalgie un monde à l’abandon.

A Metz en 1770, Augustin Duroch, jeune artiste vétérinaire est aux prises avec une mystérieuse maladie qui se propage dans les écuries de l'intendant du roi. L'assassinat d'un marchand juif perpétré dans le ghetto est-il en relation avec cette épidémie énigmatique ? La ville de Metz avec ses ruelles mal éclairées et sales, ses belles demeures, ses bouges mal famés, sert de décor à cet imbroglio.

L'auteur s'est attaché à rendre l'atmosphère de la Lorraine au sortir de la guerre de Trente ans, alors que la France entière ploie sous le poids des impôts et souffre des Frondes successives. Brigandage, vols et viols sont encore le lot quotidien dans un tissu social qui se délite. [...] De nos jours les innombrables lieux-dits "Côte de la Potence" et plus encore "Galgenberg" (en Moselle francique) témoignent de la justice expéditive et des pendaisons aux branches basses des chênes, que l'on retrouve chez Jacques Callot. Les potences ne sont pas œuvre de salubrité publique. L'espérance est ailleurs...

" Camaro, j'ai tes yeux, ton cran bleu, ton sang, c'est ma malédiction, l'injure, mon destin dans la fange. À nous deux Camaro, géniteur redoutable. Un seul but, te détruire. Il m'avait attendue, dissimulé, comme on reluque, comme on voit mûrir, en secret, un fruit convoité sur son arbre. Il avait épié ma croissance à l'insu de ma pauvre Mimi. Je fus sa plus belle proie. Il n'y eut pas assez de drogues en mon pouvoir quand j'appris. Je tuai, dans mon ventre, son enfant. " Tout au long de ce roman, Pia va ourdir, fomenter l'assassinat de ce père dont elle est victime. L'inceste la plonge dans la fange, elle s'en nourrit délibérément afin de fourbir son arme.

Il capture littéralement le lecteur en le plongeant dans une série de 25 histoires vraies, époustouflantes, qui défient l'entendement. Toutes sont situées en Alsace et en Lorraine. Dans ces régions, savez-vous qu'un ordre de mobilisation générale fit partir les conscrits en pleine période de paix, qu'un discret mécanicien horrifia la France entière, qu'un ébéniste envoyé au bagne provoqua l'une des plus grandes erreurs judiciaires du siècle ? Ecrites avec un suspense haletant, ces histoires sont pour la plupart inconnues du grand public, car l'auteur est allé dépoussiérer les archives, percer des secrets de famille... Pour la première fois, il plonge au cœur d'une bataille homérique qui se déroula autour d'une simple cargaison de sucre. Il raconte aussi le mystère de cet explorateur aux pieds nus parcourant le monde, le destin étrange de possédés, de femmes à barbe, de bachelières enragées, d'aventuriers fous dans les entrailles de la terre ou encore de ce pianiste aux belles bacchantes qui fit danser l'Europe entière... Prêts à dévorer tous ces récits ?

Une saga familiale dans le monde des salines de Lorraine. 1857, en Lorraine. Après la disparition mystérieuse du fermier qui l'employait, un tyran qui abusait d'elle, Emilienne part rejoindre aux Salines de Dieuze sa cousine Henriette, mariée à Eugène, fils de paysan que ne rebute pas le travail dans les puits salés. Emilienne, qui peine à oublier les violences dont elle a été victime, est en butte aux soupçons de la gendarmerie quant à son rôle dans la disparition de son ancien patron. Au moment où elle s'autorise enfin à connaître l'amour, de terribles accusations l'obligent à fuir pour échapper à l'arrestation. Condamnée à vivre dans la clandestinité, séparée de son époux, elle voit de loin le malheur s'abattre sur les êtres qui lui sont chers. Aux Salines, Henriette est au plus mal : qui s'occupera de ses quatre enfants ?